D17, une aventure qui vaut le coup malgré tout.

Épisode précédent: “D17, la panne qui voulait dire que demain on pue.

Après avoir cherché ce qui pouvait bien causer cette étrange panne D17 (un problème de posistop, donc) et identifié le coupable (le posistop), je me renseignai auprès de divers forums sur la marche à suivre.

Il y a deux écoles dans les cas comme ça:

1- “Il faut appeler le réparateur de posistop.”

2- “Moi je fais toujours genre comme ça, c’est impec, j’ai jamais de problème.”

J’avoue que j’étais attiré par la solution numéro deux parce que ça veut dire qu’il faut démonter un bidule mystérieux et que c’est bougrement excitant.

Une réponse revenait souvent:

Pour les moins bricoleurs d’entre vous, ça veut dire qu’il faut ouvrir la petite pièce, frotter un peu les bouts dedans et remonter la pièce et ça remarche.

Bien. Donc, trouvage de documents techniques pour savoir ce qu’on cherche (c’est pas la partie la plus rigolote) et extraction de posistop.

Reste à ouvrir le bidule et nettoyer un peu si j’en crois internet.
Pour ouvrir le bidule, un simple tournevis plat fait l’affaire. Ce sont deux bouts de plastique emboités, rien de sorcier.


Et voilà, c’est démonté !

Pour les moins bricoleurs de lave-linge d’entre vous, vous venez d’apprendre qu’il y a des ressorts dans un posistop. Hihi.
Il ne reste plus qu’à retrouver les pièces dispersées dans la pièce et imaginer comment tout ça était monté à l’intérieur.

Et voilà que sous un meuble, je découvre un truc pas banal. Je devrais plutôt dire absolument fascinant.


Le meuble, le dispositif et son fonctionnement que j’explique tout de suite.

Le posistop fonctionne grâce a un Interrupteur à Lames Souples (sur internet ils disent “contact ILS”, ok.).
C’est un tout petit truc composé d’un minuscule tube de verre dans lequel passent deux minuscules lamelles de métal éloignées de quelques micromètres. Lorsqu’un aimant se trouve à proximité, les deux lamelles se collent l’une à l’autre et le courant passe.
Sans déconner c’est pas génial ?

Dans le lave-linge, ce capteur est placé sous une roue, et sur la roue il y a un aimant. Quand l’aimant passe devant le capteur, ça fait un contact, la machine sait que la trappe du tambour est au dessus.

A ce moment je suis rudement content d’avoir démonté ce bazar.

Oui, donc, remonter le bidule après l’avoir nettoyé.

En attendant je vous invite à aller sur la page wikipedia du contact ILS et lui laisser un commentaire pour lui dire qu’il est génial et beau.

 

D17

“if you can’t open it you don’t own it ” dit le proverbe de bon sens. Pour les moins anglophones, ça veut à peu près dire que si on ne peut pas ouvrir un objet, on ne le possède pas vraiment. Par extension, un objet qu’on peut réparer soi-même est toujours plus sympa qu’un objet spécialement étudié pour qu’on mette pas son nez dedans.

Quand on est le bricolo du coin, on est le bricolo jusqu’au bout. J’ai des capacités de réparation assez misérables, mais je me sers bien de google.
Du coup, quand vient l’heure de réparer des machins qui marchent de traviole ou poser des étagères, je suis l’interlocuteur idéal.

Quand je me sers pas de google pour savoir comment on fabrique des trucs, je passe quelques instants de détente bien mérités en dégommant des dragons tranquillou*.


Un cas de D17.

D17, c’est un petit code entre nous. C’est tout bête, c’est le lave-linge qui se met à pas vouloir laver le linge.
Concrètement ça se passe comme ça:


Un cas de D17, vu d’en face.

Au lieu d’écrire sagement combien il reste de temps avant la fin de la lessive, ça écrit D17 sur le petit cadran, et ça s’arrête.
D’habitude, on règle ça avec un bon coup de pied dans la façade, mais ce jour-là, rien n’y fit.

Ok, franchement, quand vous y pensez, qu’est-ce que vous croyez qu’il y a dans une machine à laver le linge pour que ça lave du linge? Je veux dire le minimum, enfin ce que vous mettriez dans un lave linge.

Si vous demandez à des gens dans la rue, vous allez avoir des réponses comme ça:


Le bon sens.

Alors à partir de là, je vais vous demander de vous accrocher à vos chaises parce qu’on va partir direct dans la quatrième dimension.

Reprenons où nous en étions restés: pour faire fonctionner un putain de lave-linge, il faut des mécanismes et des ustensiles qui lavent le linge.

VOILA. Il y a un truc EXPRÈS pour que quand le lave-linge à fini sa lessive, il arrête le tambour avec la petit trappe à linge sur le dessus.

Si cette pièce a le moindre putain de problème, tout s’arrête.

Problème numéro un (parce que pour l’instant la machine ne marche pas et juste ça): trouver ce que ça veut dire, D17.
Pas de problème, j’ai ma technique.

En général, pour des recherches sur des sujets tordus, on tombe sur des sites de tordus.
Pour tout ce qui est réparation ou problème d’électroménager, on tombe principalement sur ça:


Pas de réponse pour fifi91, pas de réponse pour personne.

Au bout du cinquantième forum des bricolos malins, on découvre que la pièce défectueuse s’appelle un posistop (sans déconner…), et que éventuellement on peut en acheter pour le remplacer soi-même.


Trouver le posistop de merde.

Il y a plus qu’a trouver à quoi ça ressemble, où ça se trouve, si c’est démontable et où acheter ce truc.

*ho ça va je fais d’autres trucs à la maison hein.

 

L’ordinateur qui savait si on bouge la tête.

J’ai choisi ce titre évoquant une nouvelle de science-fiction parce qu’on va entrer dans le futur à la vitesse de la lumière infrarouge.

Je cherchais il y a peu des renseignements pour faire fonctionner des petites lumières avec des piles, et grâce à des lecteurs compétents j’ai pu mettre à bien le petit montage suivant:


Le futur, c’est pas seulement le futur, c’est aussi le look du futur.

J’ai donc monté trois LEDS à infrarouges sur une monture de lunettes, il n’y a plus qu’a se lancer dans le fun.


Parce que des fois la vie vaut vraiment la peine d’être vécue.

Une fois tout ça branché sur des piles, une webcam filme la scène, repère les trois petits points lumineux et peut calculer la position de la tête qui porte des lunettes rigolotes.

Comme il faut surtout voir les points et pas la tête toute entière, ça marche mieux dans le noir.
Sinon on peut mettre des filtres sombres devant l’objectif (c’est ce qu’ils font sur les lecteurs de dvd par exemple, cette espèce de plastique noir opaque est complètement transparent aux infrarouges).
Enfin bon, on bidouille pour avoir l’image comme suit:


Ce que voit la webcam pendant les réglages (rigolo) et après réglages (futuriste).

L’idéal est de bloquer toute la lumière visible et juste laisser passer les infrarouges. Les capteurs y sont normalement très sensibles, tellement que certains constructeurs mettent des filtres à infrarouge devant.

Si vous voulez vous assurer que votre webcam voit bien les infrarouges, vous pouvez essayer avec une télécommande. Si ça fait de la lumière dans l’image quand vous appuyez sur les boutons, c’est bon. Sinon ça se démonte.
Sur la mienne ça passe bien, si il y a un filtre il est pas bien violent, tant mieux.

Ah, je profite qu’on parle de webcam pour râler un coup sur Logitech.
Chez Logitech, quand on cherche des solutions pour fixer des webcams sur un moniteur, on fait appel aux meilleurs pour avoir vraiment l’élite du système de fixation d’abruti.

Le petit accordéon fonctionne un peu à la manière d’une pince en toastinette: on voit à peu près où les gens qui l’ont conçu voulaient en venir, mais on se demande pourquoi ils ont fait ça parce que ça marche pas parce que c’est trop mou.

Le système fonctionne en deux temps:

Bravo les mecs.

La partie “quoi faire avec cette image avec des points” (voir l’image de la webcam réglée plus haut) est assurée par un petit logiciel gratuit qui se nomme “Free Track“. Il y a des solutions dans le commerce impliquant moins de bricolage, mais d’une part c’est moins rigolo, et d’autre part c’est carrément pas donné, on va donc rester sur Free Track.

Concrètement, que va faire le logiciel?

Il va regarder de quelle façon bougent les points dans l’image, et déduire les mouvements de la tête, et reproduire ces mouvements sur une tête virtuelle. La finalité étant de mettre un bazar comme ça sur le casque de réalité virtuelle 3000 (voir les chapitres précédents).

Regardons le processus:


En bas, reproduction des mouvement par la tête virtuelle.

Comme on le voit, c’est un truc qui fonctionne, mais qui exige des réglages. J’ai reproduit ici mes premiers résultats, faut que je construise plus carré pour la suite. J’ai clairement fait un montage de feignasse. Ok.

En résumé:

1- Conception d’un dispositif portable impliquant un look futuriste, destiné à être filmé afin de reproduire des mouvements.

2- Reproduction des mouvements dans un univers virtuel.

Bref: un montage qui coute 2 euros de matériel (si vous avez déjà une webcam, mais je suis sur que oui) et qui vous permettra d’affirmer votre personnalité sur chatroulette.

 

Réalité virtuelle 3000 (part 4).

Episodes précédents:
Part. 1: Le concept.
Part. 2: Les mystères de l’optique.
Part. 3: Les mystères de l’optique ça va bien deux minutes.

Pour savoir comment on va exactement monter des loupes pour essayer de voir un peu comment on peut s’arranger pour pas cher, il faut avoir une idée de la taille de l’écran.
On avait arrêté notre choix plutôt sur du petit écran avec une grosse résolution.

Une recherche rapide apporte sa moisson de résultats. Du mini-écran en veux-tu-en-voilà.

C’est une bonne nouvelle: Des écrans méga-minuscules trop super bien, il va y en avoir des caisses dans le futur.
Bien, maintenant voyons si on peut en trouver des qui existent déjà. Ça se complique un tout petit peu, mais de fil en aiguille, on arrive à trouver des sites. Forcément. Ils sortent bien de quelque part tous les écrans de téléphone, de machins et tout. En Chine, ils font ça, en Chine ?


Oui, mais on parle chiffres, stock et volumes de containers d’écrans par bateau.

Ok, et ça se vend pas par un ou deux ces trucs?


Oui.

Ok, et c’est possible de pas exploser le budget ?


Oui.

Vous connaissez cette énigme avec un loup, une chevre et un chou à qui il faut faire traverser une rivière en bateau ?
Il faut faire traverser les trois avec un bateau, mais on a le droit d’en prendre un seul par voyage, et il ne faut pas en laisser deux sur une rive si ils peuvent se manger (le loup mange la chevre, la chevre mange le chou), vous voyez le truc?

Je me retrouve dans une situation un peu comme ça, avec mes écrans.


hihi je me suis trompé en dessinant une chèvre !

Le compromis idéal, c’est vers les 800×480 de résolution et 3 ou 4 pouces de diagonale.

BREF, je pars sur cette taille, ok. On s’éloigne un peu du concept de dispositif discret, mais après tout pourquoi pas ?

Mais avant de faire des frais, j’imprime des écrans symboliques sur du carton (malin!) pour essayer de résoudre ces problèmes d’optique.

Première sentiment: c’est large.

Ce qui veut dire que si je veux regarder ces deux écrans en me les collant sur le nez, il va falloir que j’apprenne à faire ça:

Comme je n’y arrive pas, il va falloir faire rentrer dans l’équation des prismes ou des miroirs ou des trucs en plus…