Monstres, amour, moulage (part. 1)
La dernière fois, nous nous étions arrêtés à: “Je sais pas du tout où je vais, c’est super.”
C’était vrai et nous allons aborder le moulage avec du silicone, sujet auquel je ne connais rien mais dont je vais vous entretenir malgré tout.
Le moulage.
Mettons que vous avez fabriqué un beau buste d’Apollon en pâte à modeler et vous voulez avoir la possibilité de le reproduire.
En gros, comment ça se passe ?
Petit un: Vous prenez votre beau buste d’Apollon, vous lui versez du silicone dessus.
1- Buste d’Apollon, 2- Buste d’Apollon sous une coulée de silicone.
Petit deux: Vous attendez que ça sèche et vous démoulez.
1- Moule en train de secher. 2- Démoulage.
Et voilà, grâce à votre moule, vous pouvez reproduire autant de copies que vous voulez et en faire plein de trucs.
Voilà. Vu comme ça, c’est pas bien sorcier. En vrai c’est un poil plus compliqué mais en fait pas tellement.
Concrètement, parce qu’on a déjà fabriqué un petit modèle à reproduire, il nous faut du silicone.
Ça s’achète en deux parties: La partie A est le silicone sous forme molle, et la partie B est le catalyseur. Quand on les mélange, le catalyseur donne au silicone sa consistance caoutchouteuse.
Vous achetez donc ça: La partie A et la partie B.
Le silicone du commerce (vous allez mourir).
Le catalyseur a une étiquette de mise en garde plus grosse que le flacon.
Apparemment il ne faut pas en boire, ni s’en mettre dans les yeux, ni sur la peau, ni sentir si ça pue ou pas, ni ouvrir la bouteille, ni la regarder.
Sinon on est mort ou on a des séquelles irréversibles.
A part ça, le mode d’emploi est simple. Vous prenez une certaine quantité de silicone (A) et vous y versez de 2 à 5% de catalyseur létal (B).
Vous mélangez, vous faites votre moule, et si vous êtes encore en vie vous fabriquez 850 boucles d’oreilles ou ce que vous voulez.
Je vous propose de jouer la sécurité et de commencer par la partie A.
Le silicone dans sa boite est une matière qui a la particularité d’être bien chiante.
Dans un monde idéal, il y aurait une étiquette de mise en garde longue comme le bras aussi sur la partie A.
Pour vous donner une idée de la consistance du truc, imaginez une matière qui aurait tous les défauts du miel, ce petit quelque chose en plus qui fait que la bouteille est systématiquement collante, mais qui aurait aussi tous les défauts de la fondue savoyarde.
Le silicone.
Ajoutez à ça une particularité étonnante qui défie les lois de la physique plus que le miel et la fondue réunis.
Si c’était hyper dangereux, je serais MORT.
Voilà, c’est bien parti. La prochaine fois on met du catalyseur là dedans et on touille.