Monstres, mon amour (part. 3)

Pour partir sur de bonnes bases de pâte à modeler, il faut un support.
Ça permet de:

1- avoir une forme pour coller la pâte dessus.

2- disposer d’une poignée pour pas tout écraser en tenant le truc avec les doigts. Je travaille avec la sculpey grise, celle qui est dure. La rose a beau être jolie comme un jambon tout neuf et bien souple, c’est compliqué de voir ce qu’on fait à cause de la matière translucide.


Au centre, la base. A droite, la poignée en grosse vis.

C’est avant tout une forme générale, les grandes lignes.
C’est très laid mais ça sera caché à l’intérieur. Les rayures sur la pâte permettent de retenir la suite plus facilement. C’est rugueux, ça dérape moins.

Allez hop, au four pendant un quart d’heure.

Une fois le tout refroidi (sinon on se brule avec la poignée en vis de métal brulant), on peut commencer à mettre les premiers volumes.


Si vous suivez “esprits criminels”, vous reconnaissez l’agent Prentiss en haut à droite.

Et découvrir qu’il va falloir un peu adapter quand même. Ça rend pas forcement pareil en volume et en dessin.
Ici j’ai descendu le nez, par exemple.
Je m’étais promis de faire tout bien dans l’ordre mais tant pis.

La suite, plus tard. Longtemps plus tard, en fait.
J’ai marqué l’emplacement des futures cornes de façon négligée et inclus des yeux.
Les yeux sont des boulettes de pâte, très lisses et cuites à part: ça évite de les abimer avec les outils et de pouvoir rajouter des paupières sans stresser trop.
Pareil pour les dents.

Je pense rajouter plus de dents, mais celles-ci, les plus grosses, déforment la lèvre supérieure alors je les ai mises au début.
Pour l’instant il y a peu de détails, juste quelques zones plus travaillées (le nez et les yeux) et d’autres pas trop trop (le cou).
Je travaille avec des petits palettes en bois et une petite brosse pour estomper les bosses (un bête pinceau pour l’acrylique, pas trop gros et pas trop luxe, parce qu’il prend cher, le pauvre).

La suite-suite. J’ai fait les cornes à part, elles se montent sur la tête comme une surprise de kinder, ça s’emboite.
Comme pour les yeux et les dents, elles sont cuites à part et j’adapte la tête autour.
Un peu plus de détails (principalement sur l’avant de la tête) par rapport à la dernière photo.


Choisir un design de monstre, professional style.

Voilà, jusqu’ici tout va bien.
Je m’éloigne pépère du dessin du début mais je fais semblant de ne pas avoir remarqué.

 
  1.  

    Rhaaaaa, c’est classe ! La pâte sèche pas du tout jamais jamais à l’air libre ? Même si ça traîne pendant des jours ? Ou alors il faut la conserver dans des conditions particulières ?

  2.  

    Wow… Ado, j’avais essayé de faire une marionette articulée en latex pour faire “comme” Tim Burton… sculture en plasticine, moule en platre puis latex coulé sur une structure métalique… pfff la galère. Ca faisait un bonhomme difforme mais j’en étais très fier.
    — Je vais peut-être te rendre fou mais tu devrais pas le sculpter gueule ouverte ?
    — Ah oui m…

  3.  

    Pour un début commencer avec la gueule ouverte, c’est peut-être pas ce qu’il y a de plus évident. L’option gueule fermée est moins, euh, casse-gueule justement. Cela dit, je n’ai jamais travaillé que la terre et là, quand on ne fait pas d’armature, l’idée c’est de modeler la forme et ensuite de creuser pour l’évider (ça évite qu’elle n’explose à la cuisson) et on se rend pas bien compte de la taille de la bête.

  4.  

    tout un programme que vous entreprenez là…
    je ne sais pas si vous connaissez mais il existe un site francophone des effets speciaux (notamment physiques donc a base de sculpture, moulage, peinture etc.) ou l’ambiance est agreable et le travail de tres bonne qualité, vous pourriez y glaner pas mal d’informations…

    http://www.effets-speciaux.info/forum/viewforum.php?f=34